Retour sur le report du challenge proposé par Rapha et Strava le Festive 500.
Nous sommes le 24 décembre au matin. Il y a quelques jours je me suis inscrit sur Strava au challenge proposé par Rapha, le festive 500. Le but est de parcourir 500km entre la veille de Noël et la Saint Sylvestre. Soit en 8 jours. L’idée de relever le challenge me plait, c’est pour moi l’occasion de voir de quoi je suis capable durant cette période de l’année.
Au début, j’ai établi un petit programme dispatchant des distances journalières variant de 20 à 190 km, mais lors d’un ride j’ai chuté et me suis blessé le genou ; je réaménage donc mon programme en fonction des kilomètres restants…
Mes premiers kilomètres furent roulés sous la « tempête Dirk » pour me rendre au travail.
Le lendemain, off, car c’est Noël, faut pas déconner non plus !
Je ré-attaque le jeudi avec une sortie combinant deux maps du ride du mardi, le Red carpet et Enghien-les-Bains plus quelques bornes pour arriver à 100km.
Le vendredi, Gildas et moi avons prévu de faire 100 km. Nous sommes donc partis en direction de Versailles puis retour sur Paris pour aller tourner sur Longchamp, mais comme dit plus haut j’ai chuté… une chute des plus stupides… à 10 km/h sur une plaque d’égout. Forcément le sol trempé n’aide pas et la glissade était inévitable. J’ai roulé un peu l’après midi malgré la douleur…
Le samedi, repos complet car la douleur est encore bien présente et je souhaite faire une longue distance le lendemain (Paris-Honfleur, soit 250 km).
Dimanche, dehors à 8 h, je retrouve Sébastien pour vivre un bon moment de plaisir sur les routes du Levallois-Honfleur. Nous nous perdons dans les hauteurs du 92 avant de retrouver le tracé initial… Quasiment 1h30 de perdue!
Une pause café à Thoiry, qui est le premier ravitaillement de la randonnée et nous repartons de plus belle sous le ciel bleu et le vent compagnon de la saison, avant que l’improbable ne se produise…
En effet, on approche d’Évreux, en vue de se faire un ravito sympa après environ 100 kilomètres au compteur.
Quand, surgit des plaines normandes, un lièvre, qui décide de s’engouffrer dans la roue avant du vélo de Sébastien. Après un soleil par dessus son vélo la chute reste assez flippante, un casque explosé, des douleurs à l’épaules, il est contraint d’arrêter et de rentrer chez lui…
Me retrouvant seul, je quitte les tracés du Levallois-Honfleur pour aller rapidement à Évreux manger.
Un peu paumé, je me retrouve sur un axe routier horrible, où les voitures foncent à vive allure. Après quelques kilomètres, je trouve une voie verte entre Évreux et le village du Bec-Hellouin. C’est une ancienne ligne ferroviaire qui a été aménagée pour des ballades familiales.
C’est génial, une grande ligne droite faisant près de 40 kilomètres à l’abri du vent, sur du bitume assez propre, malgré quelques branches et un arbre qui coupe la voie suite à la tempête des précédents jours. Je m’oriente vers la route d’Honfleur, mais la nuit commence à tomber et sur ces routes de campagne, la nuit, je ne suis pas vraiment à mon aise…
Le lendemain, il me manque 96 km pour finir le challenge. Je décide donc d’aller voir la mer, chose promise à mon coéquipier de la veille. Ces 100 derniers kilomètres ont été affreux, sous la pluie et le vent. Manquant de me faire éjecter de la route par un poids lourd à quelques kilomètres d’Honfleur je décide donc de calmer le jeu tout en luttant contre le vent de coté : il valait mieux arriver en entier et rester prudent…
Une fois arrivé à Honfleur, petit ravito sur le port : une crêpe, un café et ça repart !
Et là, il commence à flotter de plus belle, les 63 km restants ont été vraiment physique, une lutte sans relâche contre le vent, la pluie… Les gens devaient me croire fou pour rouler sous ce déluge, en effet, il faut l’être un peu. Mais je m’accroche et j’y vais, quitte à faire plusieurs fois le tour du pâté de maison pour arriver aux précieux derniers kilomètres! C’est rincé que je rentre avec le sourire aux lèvres. Le sentiment d’avoir réalisé l’impossible, adieu 2013!
Au final j’ai parcouru 507 km en 20h16 minutes, sur 5 jours, le sourire sous la pluie et le vent.
C’était génial, merci Rapha, merci Strava, merci à mes coéquipiers, et un grand bravo aux copains qui ont fini le challenge.
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