Il est 7h45 et nous partons direction la mer. Les souvenirs resurgissent dans ma tête, ma première longue distance il y a quelques années c’était celle-ci, le même parcours mais avec différents personnes…
Le souvenir le plus fort restera celui d’il y a deux ans durant mon premier Festive 500 avec Sébastien, nous avions rencontré un lièvre. Enfin, il est plutôt venu à notre rencontre, se glissant dans la roue avant de mon compagnon de route, entrainant sa chute et la fin du voyage pour lui.
Cette année, pas de lièvre, pas de chute, pas d’arrêt! Que du vent et le désert Normand. Il fait froid, nous luttons face au vent, Nous arrivons à Thoiry, premier ravito au fameux Bar Tabac « le Longchamp ». Un chocolat chaud et on repart de plus belle jusqu’à Bonneville, on ne croise personne sur la route, un no man’s land que nous traversons poussés par le vent.
Les kilomètres défilent, nous traversons la Normandie, et ne trouvant aucun restaurant ou boulangerie d’ouverts, nous jetons notre dévolu sur le seul Kebab d’ouvert dans la région, nous y entrons. Ce repas chaud nous rebooste pour les 100 kilomètres restants jusqu’à Deauville passant par Honfleur.
Nous croisons quelques cyclistes de clubs des alentours, le vent nous pousse et je commence à penser au moment ou nous l’aurons de face en arrivant sur la côte pour les 15 kilomètres qui séparent Honfleur de Deauville. Ça y est, nous avons tourné et le vent nous pousse, nous atteignons les 47 km/h sans forcer, arrivons à Pont Audemer, la route de l’estuaire et le port d’Honfleur.
La nuit tombe, 215 kilomètres au compteur, je décide de prendre un écusson d’Honfleur pour mon compagnon de route et moi même. Je ne sais pas où je vais le mettre, mon gilet affiche déjà complet. Ce sera pour un prochain gilet.
Les lumières allumées, le vent nous souffle dans nos élans, nous continuons sur la cote. Le trafic est beaucoup plus dense que ce que nous avions rencontré durant la journée. Nous arrivons à Deauville, prenons un train pour 19h, en attendant, nous cherchons un endroit ou manger quelque chose. Ce sera un sandwich jambon beurre dans une brasserie qui nous accueille. Deux piliers de bar commencent à nous parler, l’un d’eux est abasourdi quand nous lui disons que nous arrivons de Paris avec 230 kilomètres dans les pattes. C’est assez drôle cette sensation d’avoir le sentiment d’avoir réalisé un exploit pour certains. Une fois le sandwich avalé, direction la gare, nous nous installons dans le train, nous arriverons à Paris à 21h30.
La map :
Le festive 500 est fini, 594 kilomètres, et je finis l’année avec environs 11 000 kilomètres au compteur.
Je tiens à remercier toutes les personnes rencontrées, puis toutes celles qui m’ont accompagné cette année. Vous êtes acteurs et actrices de cette merveilleuse année cycliste que je viens de passer. Maintenant 2016 est là et de belles choses seront au programme!
Meilleurs vœux, et ride & read safe
Julien
Bravo belle balade! juste un petit renseignement pratique; comment vous gérez le retour des vélos? Vous les casez dans le train?
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Merci Jérôme, oui retour en ter avec compartiment vélos
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Chapeau!!!
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Merci !
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