Le Festive 500 proposé par Rapha et Strava s’est déroulé une fois de plus cette année du 24 au 31 décembre 2017. Le dernier challenge avant la fin de l’année a sonné.
Cette année je prévois de faire 500 kilomètres d’une traite avec quelques compagnons de route Adrien, François et Robin. Le parcours est tracé, la date fixée. C’est prévu pour le 27 décembre. Entre-temps je pars fêter Noël à Saint-Malo. J’en profite pour vérifier le vélo sur une sortie de 100 kilomètres que j’affectionne tout particulièrement. Saint-Malo>Mont Saint-Michel>Saint-Malo.
Il est 6h30 le réveil sonne, je saute du lit pour ne pas réveiller la maison qui dort encore. Je me prépare, avale un petit déjeuner et pars en direction du merveilleux Mont Saint-Michel sur les belles routes bretonnes.
La pluie est au rendez-vous et il fait encore nuit quand je pars à 7h de la maison. Quelques kilomètres plus loin je m’aperçois que j’ai oublié mes bidons dans la voiture, tant pis… Ça m’apprendra !
Je suis en pleine campagne, il fait nuit noire, quand j’essuie une crevaison sous la pluie. Ça commence bien on dirait ! Pas de bidons, et maintenant une crevaison. Je répare et repars.
Personne sur les routes bretonnes, le ciel commence à se dégager et se teinte légèrement avec le lever du Soleil. J’arrive aux abords du Mont Saint-Michel — j’ai soif.
Je m’arrête prendre deux bouteilles d’eau et un pain aux raisins dans le village du Mont. Les touristes ne semblent pas être sortis du lit à 9h. Je suis seul devant cette merveille, le ciel restera couvert et je ne profiterai pas d’un magnifique lever de soleil. Je repars direction Saint-Malo et fini ma première boucle de 100 kilomètres.
De retour à Paris, c’est la tempête, la météo annoncée pour le 27 au matin du départ des 500 semble infernale. Je contacte mes compagnons de route. On décide de décaler le départ à 15h, puis ensuite à 19h quand il ne pleuvra plu. Mais le vent sera toujours présent. Satané ennemi invisible qui rend les choses difficiles.
Le 27 au matin, François part de son coté pour boucler un 350 kilomètres seul. Sous la pluie et le vent. Le soir je retrouve Robin et Adrien pour le départ à Longchamp. Il souffle encore mais moins que cet après-midi.
Lumières allumées nous partons direction Blois, le vent rend la chose pénible pour Robin qui au bout du 90e kilomètre un bidon déjà à sec et quelques barres plus loin, nous laissera pour faire demi-tour. Sage décision ! si on avait su ce qui allait nous attendre nous l’aurions suivi ! Adrien et moi rentrons dans la Beauce. Cette fichue Beauce, nous colle au bitume, nous sommes à 17km/h et nous avons l’impression de ne pas pouvoir aller plus vite. Il commence à se faire tard, la nuit est bien dégagée, les étoiles et la lune éclairent la route, mais le froid est pénétrant. La chaussé est humide et il ne fait pas loin de 1°C, avec un peu de chance le sol séchera pendant la nuit.
Mais les températures chutent encore et à chaque rond-point nous sentons l’arrière de nos vélos chasser. La route est verglacée. Point de non retour, Adrien me demande qu’elle est la ville qui se dessine au loin avec toutes ces lumières que l’on distingue dans les nuages. Il s’agit de Chartres, je lui demande après avoir enfilé une nouvelle couche sur mes épaules s’il préfère que l’on essaie de trouver un hôtel pour y passer le reste de la nuit. Il est 2h du matin, nous arrivons à Chartres, prenons une chambre d’hôtel, la réceptionniste nous offre un thé afin de nous réchauffer.
Après une douche de 20 minutes, je ressens de nouveau mes orteils qui étaient congelés. Mes chaussettes épaisses plus mes vélotoze commençaient à me couper la circulation du sang. Complètement cuits nous décidons de mettre un réveil à 9h.
Le réveil sonne, je regarde à travers la fenêtre le sol brille, ce n’est pas bon signe… Le verglas s’est formé durant la nuit. Mais j’ai bon espoir le ciel est encore dégagé et le soleil est là. Après un petit déjeuner copieux nous repartons sur la route, ayant tous les deux des obligations et sachant parfaitement que les 500 kilomètres ne pourrons être bouclés, nous rentrons direction Paris par Rambouillet.
À peine sorti de l’hôtel, nous allons voir la cathédrale, nous voyons un facteur au sol qui vient de tomber à cause du verglas, des piétons qui embrassent le sol. On y va prudemment mais nous chutons à notre tour. Rien de cassé, la chute était inévitable.
Nous empruntons une piste gravel pour s’extirper de la ville. Les rond-points se passent avec un pied déclipsé et au ralenti – C’est l’horreur.
Nous arrivons à Rambouillet, puis nous récupérons les routes de la Chevreuse, un petit stop au café de Cernay-la-Ville avec des pétri-chocs pour la collation. Si seulement nous avions été plus sages, nous serions parti le jeudi 28 au lieu du 27… Le temps est bon, froid mais le vent souffle quand même moins. Je laisse alors Adrien à Longchamp où il finira 50km plus tard. Pour ma part je veux boucler 300km, et je pars faire une boucle de 50km aux portes du Vexin.
Le lendemain, vent, rafales, pluie, une horreur, je perds l’envie de rouler, il me reste 70 kilomètres pour achever ce Festive 500 qui sera le plus difficile que j’ai connu.
Le vent dans le dos sur la moitié du parcours, je me demande s’il n’est pas préférable d’aller jusqu’à Beauvais vu l’orientation du vent. Finalement non je décide d’en rester à mon plan initial et fini péniblement ce festive 500 sous une averse qui me transpercera les os et me rendra malade encore aujourd’hui.
En attendant, je finis ce challenge avec 510 kilomètres au compteur, sur 3 sorties.
L’année prochaine, j’espère que les conditions seront plus clémentes, car ce ne fut pas une partie de plaisir du tout...
Les parcours sur Strava :
Parcours Jour 1 :
Parcours Jour 2 :
Parcours Jour 3 :