Paris – Damvix Express

Comme pas mal d’entre nous, après ce confinement, l’envie de longues sorties, et le plein air avait bien manqué!

C’est sur un coup de tête que je me suis motivé à vouloir retrouver mes parents et ma fille à Damvix en Vendée pour les vacances. Au programme, 457km et 3200m de dénivelé. Je voulais faire ce trajet avec mon Open mais finalement, suite a un soucis mécanique je me suis finalement résolue à prendre mon Festka Scalatore. Apidura arrière et sacoche Chrome Helix sont en places, prolongateurs 3T rehaussés pour changer de position, mieux gérer l’effort en solitaire et avoir plus de confort, batterie externe, lumières, une trousse de secours et de quoi réparer.

Après avoir regardé régulièrement la météo sur Epic Ride Weather. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est une vraie pépite cette application. Vous pouvez consulter, en fonction de votre heure de départ, y ajouter la vitesse moyenne que vous estimez sur le parcours que vous avez tracé, vous aurez dans les détails : températures, humidité, précipitations, et surtout, le sens du vent à n’importe quel endroit de votre trace.

10 Juillet, 3h45 le réveil sonne, une heure plus tard mon bol de granola avalé, lavé, habillé, je pars direction Versailles, traverse la Chevreuse direction Rambouillet. Il fait nuit et ma lumière avant rythme mes coups de pédales. Le jour commence à pointer son nez, il fait assez humide et le vent est de trois quart face et il le restera jusqu’à la moitié du parcours comme vous l’avez constatés sur le compte rendu d’Epic Ride Weather plus haut. Rambouillet passé, je retombe sur les routes du Longest Day. Puis s’en suit la traversée que j’appréhende le plus, la BEAUCE. Ce terrain plat où il n’y a aucun moyen de s’abriter du vent pendant des kilomètres, mais bon pas de stress, je gère mon effort et ma moyenne est proche de 30km/h depuis le départ, donc jusqu’ici tout va bien. Je ne puise pas plus que ça dans mes réserves énergétique, les jambes sont là, et me permettent de gérer, seul, face au vent.

Au loin, le toit de la cathédrale de Chartres perce horizon, c’est ici que je prends les bords de l’Eure, une belle piste cyclable agréable à rouler et bien entretenue, j’y croise quelques badauds allant travailler ou faisant leur sport matinal. Une fois sorti de l’agglomération, je me retrouve sur des petites routes plutôt tranquilles. Les températures sont agréables comparé à la veille qui étaient caniculaires. J’ai même droit à quelques averses (j’adore).

Premier ravito à Yèvres, pour un pain au choc. En effet le petit dej’ est déjà loin. Puis plusieurs kilomètres plus tard je retrouve des routes qui me rappelle un BRM 600 réalisé en 2015 avec François et le club de Flins en juin, avant Paris Brest Paris. En effet je reprends quasiment les mêmes routes et me remémore cette journée sur le vélo. Pour vous a dire à quel point le hasard fait bien les choses, je me suis arrêté à la même boulangerie pour ma pause déjeuner au kilomètre 197 un sandwich un flanc et un coca plus tard, la barre des 200km se franchie avec 6h50 de selle. Le paysage n’est pas dingue, c’est assez redondant pour être honnête, des champs, quelques bosses et des chateaux étant donné que je me rapproche de Chambord. Les 300km sont avalés, plus que 157km, je m’arrête de nouveau après avoir traversé la Loire, les bidons sont vides, et j’ai une grosse envie de petits écoliers, et je fais quelques réserves pour plus tard, bananes, noix de cajou (dédicace à mon binôme de longue distance Xavier C.).

Je me rapproche ensuite de la forêt de Fontevrault, après avoir fait une erreur de carte lors de ma planification d’itinéraire (voulant éviter un gros axe de circulation). Je bifurque, et je me retrouve dans une cuvette, alors certes j’ai évité peut-être cet axe mais j’ai perdu du temps bêtement, et qui dit descente… dit forcément ascension. Pour continuer dans ma bêtise, je cherche alors à revenir sur cette départementale. En visant la ville la plus proche, c’est à dire Loudun. Mais je me retrouve à moitié paumé car sorti de ma trace je jardine, après avoir demandé à un local « si ça passait » avec mon vélo, il me dit qu’il y a des traces faites par les tracteurs et que c’est praticable et qu’il faut faire attention aux ornières. J’y vais, me voilà donc à traverser des champs en section de 26 et sur mon vélo de route (GÉ-NIAL). Bon ma moyenne à sacrément chutée elle tombe de 30km/h à 27 à la suite de cette exploration « off-road ».

Pas grave, c’est l’aventure!

Plus qu’une centaine de kilomètres désormais, la moyenne ré-augmente peu à peu, mais pas sans mal, ça commence à grimper, des toboggans sans fins pour remonter de plus belle. Après un court arrêt pour remplir mes bidons, je roule sur quelque chose qui entaille mon pneu avant.

Je répare, je n’ai rien sous la main pour une réparation de fortune à mettre sur le flanc du pneu, c’est alors que je tente le coup et je colle un pansement que j’avais dans ma trousse de premier secours, je gonfle, la réparation tiendra, je l’espère jusqu’à Damvix. Puis, en repartant, je me rends compte que j’ai perdu ma lumière arrière, (elle a probablement du sauter lors des passages à travers champs). J’arrive au point culminant de la sortie, 225m, à Mazière-en-Gâtine après 100kms de toboggan et d’ascension, avant de basculer dans le Marais Poitevin.

J’avale mon paquet de noix de cajou petit à petit, que j’avais précieusement gardé pour les 50 derniers kilomètres. J’envoie un message à mes parents pour les prévenir de mon arrivée prochaine, je suis accompagné par un magnifique couché de soleil, et je me lance dans une course contre le temps, pour finir avant la tombée de la nuit car je n’ai plus de lumière arrière.

21h55, le panneau de Damvix est franchi et j’arrête mon Wahoo : 457kms, 3204m de dénivelé, 29,1km/h de moyenne 15h41 de selle, pour 17h14 de temps écoulé.

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